Claude Debussy (Symphonic poem, 1894). La source littéraire de L'Après-midi d'un faune est le célèbre poème de Mallarmé ...
L'Après-midi d'un faune Églogue
Le Faune
Ces nymphes, je les veux perpétuer. Si clair, Leur incarnat léger, qu'il voltige dans l'air Assoupi de sommeils touffus. Aimai-je un rêve? Mon doute, amas de nuit ancienne, s'achève En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais Bois même, prouve, hélas! que bien seul je m'offrais Pour triomphe la faute idéale de roses. Réfléchissons... ou si les femmes dont tu gloses Figurent un souhait de tes sens fabuleux! Faune, l'illusion s'échappe des yeux bleus Et froids, comme une source en pleurs, de la plus chaste: Mais, l'autre tout soupirs, dis-tu qu'elle contraste Comme brise du jour chaude dans ta toison? Que non! par l'immobile et lasse pâmoison Suffoquant de chaleurs le matin frais s'il lutte, Ne murmure point d'eau que ne verse ma flûte Au bosquet arrosé d'accords; et le seul vent Hors des deux tuyaux prompt à s'exhaler avant Qu'il disperse le son dans une pluie aride, C'est, à l'horizon pas remué d'une ride Le visible et serein souffle artificiel De l'inspiration, qui regagne le ciel. O bords siciliens d'un calme marécage Qu'à l'envi de soleils ma vanité saccage Tacite sous les fleurs d'étincelles, CONTEZ ? Que je coupais ici les creux roseaux domptés ? Par le talent; quand, sur l'or glauque de lointaines ? Verdures dédiant leur vigne à des fontaines, ? Ondoie une blancheur animale au repos: ? Et qu'au prélude lent où naissent les pipeaux ? Ce vol de cygnes, non! de naïades se sauve ? Ou plonge... Inerte, tout brûle dans l'heure fauve Sans marquer par quel art ensemble détala Trop d'hymen souhaité de qui cherche le la: Alors m'éveillerai-je à la ferveur première, Droit et seul, sous un flot antique de lumière, Lys! et l'un de vous tous pour l'ingénuité. Autre que ce doux rien par leur lèvre ébruité, Le baiser, qui tout bas des perfides assure, Mon sein, vierge de preuve, atteste une morsure Mystérieuse, due à quelque auguste dent; Mais, bast! arcane tel élut pour confident Le jonc vaste et jumeau dont sous l'azur on joue: Qui, détournant à soi le trouble de la joue, Rêve, dans un solo long, que nous amusions La beauté d'alentour par des confusions Fausses entre elle-même et notre chant crédule; Et de faire aussi haut que l'amour se module Évanouir du songe ordinaire de dos Ou de flanc pur suivis avec mes regards clos, Une sonore, vaine et monotone ligne. Tâche donc, instrument des fuites, ô maligne Syrinx, de refleurir aux lacs où tu m'attends! Moi, de ma rumeur fier, je vais parler longtemps Des déesses; et par d'idolâtres peintures À leur ombre enlever encore des ceintures: Ainsi, quand des raisins j'ai sucé la clarté, Pour bannir un regret par ma feinte écarté, Rieur, j'élève au ciel d'été la grappe vide Et, soufflant dans ses peaux lumineuses, avide D'ivresse, jusqu'au soir je regarde au travers. O nymphes, regonflons des SOUVENIRS divers. ? Mon oeil, trouant les joncs, dardait chaque encolure ? Immortelle, qui noie en l'onde sa brûlure ? Avec un cri de rage au ciel de la forêt; ? Et le splendide bain de cheveux disparaît ? Dans les clartés et les frissons, ô pierreries! ? J'accours; quand, à mes pieds, s'entrejoignent (meurtries ? De la langueur goûtée à ce mal d'être deux) ? Des dormeuses parmi leurs seuls bras hasardeux; ? Je les ravis, sans les désenlacer, et vole ? À ce massif, haï par l'ombrage frivole, ? De roses tarissant tout parfum au soleil, ? Où notre ébat au jour consumé soit pareil. Je t'adore, courroux des vierges, ô délice Farouche du sacré fardeau nu qui se glisse Pour fuir ma lèvre en feu buvant, comme un éclair Tressaille! la frayeur secrète de la chair: Des pieds de l'inhumaine au coeur de la timide Qui délaisse à la fois une innocence, humide De larmes folles ou de moins tristes vapeurs. ? Mon crime, c'est d'avoir, gai de vaincre ces peurs ? Traîtresses, divisé la touffe échevelée ? De baisers que les dieux gardaient si bien mêlée: ? Car, à peine j'allais cacher un rire ardent ? Sous les replis heureux d'une seule (gardant ? Par un doigt simple, afin que sa candeur de plume ? Se teignît à l'émoi de sa soeur qui s'allume, ? La petite, naïve et ne rougissant pas: ) ? Que de mes bras, défaits par de vagues trépas, ? Cette proie, à jamais ingrate se délivre ? Sans pitié du sanglot dont j'étais encore ivre. Tant pis! vers le bonheur d'autres m'entraîneront Par leur tresse nouée aux cornes de mon front: Tu sais, ma passion, que, pourpre et déjà mûre, Chaque grenade éclate et d'abeilles murmure; Et notre sang, épris de qui le va saisir, Coule pour tout l'essaim éternel du désir. À l'heure où ce bois d'or et de cendres se teinte Une fête s'exalte en la feuillée éteinte: Etna! c'est parmi toi visité de Vénus Sur ta lave posant tes talons ingénus, Quand tonne une somme triste ou s'épuise la flamme. Je tiens la reine! O sûr châtiment... Non, mais l'âme De paroles vacante et ce corps alourdi Tard succombent au fier silence de midi: Sans plus il faut dormir en l'oubli du blasphème, Sur le sable altéré gisant et comme j'aime Ouvrir ma bouche à l'astre efficace des vins! Couple, adieu; je vais voir l'ombre que tu devins.
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Those nymphs, I want to perpetuate them. So bright, Their light rosy flesh, that it hovers in the air Drowsy with tangled slumbers. Did I love a dream? My doubt, hoard of ancient night, is crowned In a many a subtle branch, which, remaining the true Woods themselves, proves, alas! that alone I offered Myself as a triumph the perfect sin of roses.
Let us reflect ... or if the women you describe Represent a desire of your fabulous senses! Faun, the illusion flows from the cold blue eyes Of the most chaste like a spring of tears: But the other, all sighs, do you say she contrasts Like the warm day's breeze in your fleece? But no! through the still and weary rapture Stifling the cool morning with heat should it struggle, No water murmurs unless poured by my flute On the thicket sprinkled with melody; and the Only wind, quick to escape the twin pipes before Scattering the sound in an arid rain, is, On the smooth untroubled surface of the horizon, The visible and serene artificial breath Of inspiration returning to the sky.
Sí creo que ahora uno empieza a darse cuenta de cuan limitada es la vieja Mavica. Aquí me jugé a hacer un contrtaluz audaz y creo que salio una foto expresiva de la luz enceguecedora de la siesta en el verano tropical. Por lo demás, muy lindo lugar y sorprendente museo. Gracias por lo del nombre, que pocos entendieron. Besos, P.
Le faltó resolución a la Mavica, pero la composición está extraordinaria, así como el título y la extraña coloración del ambiente. Excelente concepto. Un abrazo Ez